Groupe scolaire - Saint-Denis (93)

Si l’on considère le processus de formation à partir de friches industrielles d’un nouveau quartier de ZAC comme un organisme vivant dont l’évolution s’apparenterait à celle d’un écosystème, on pourrait voir les premiers aménagements et les premières constructions comme des organismes pionniers s’enracinant dans le terrain et préparant les évolutions futures de tout le site.


Ainsi, le nouveau groupe scolaire Confluence prendra racine parmi les bâtiments précurseurs de l’éco-quartier projeté. Simple et « rustique », il offrira un cadre protecteur, douillet et confortable aux 500 élèves qu’il abritera, et préservera les possibilités d’évolution environnementale et pédagogique.
Le projet propose un traitement architectural basé, comme dans un fruit ouvert, sur un fort contraste entre un extérieur urbain, capoté d’une écorce de métal réactif et vibrant aux mouvements de la ville, rythmé – mais surtout protecteur – et un intérieur d’îlot chaleureux, familier, accessible et accueillant, où le bois (composant la structure et les revêtements de sous-face) domine et joue avec les végétaux.


Les façades sur l’espace public jouent aussi sur le contraste. Le soubassement plissé de métal perforé fait alterner des panneaux laqués polychromes avec des panneaux en acier inoxydable recuit brillant dans un jeu cinétique extrêmement chatoyant et réactif aux mouvements des piétons, des vélos et des véhicules. L’intérieur de l’îlot compose un cadre chaleureux et protecteur pour les usagers, un vide bienvenu contenu dans un bâtiment de faible hauteur. La cour propose donc cette respiration nécessaire au bien-être des enfants et des enseignants.
Le corps des bâtiments habillé de rectangles égaux en pyramides d’acier galvanisé dont les sommets excentrés recomposent à l’infini un motif inspiré des cocotes en papier. Selon les besoin d’éclairement des locaux, des châssis vitrés en verre extérieur collé de même dimensions viennent librement remplacer des modules métalliques.


Le léger pli formant les cassettes pyramidales (hauteur au sommet de 2 cm), outre le fait d’assurer une bonne rigidité à une tôle mince, apporte à la sourde matité du métal galvanisé brut toutes les variations d’incidences lumineuses auxquelles répondent les reflets glacés des châssis vitrés.
Le bardage compose dès lors un volume unitaire, une enveloppe continue isolant les usagers de la tumulte de la rue.

Concours : 2013
MOA : Ville de Saint-Denis
Lieu : Saint-Denis (93)
Coût des travaux : 10.7 M € HT
Surface SHON : 4 584 m²
Mission Ropa & Associés : Base MOP
BET TCE, économiste : OTE Ingénierie
HQE : Tribu énergie
Ossature bois : Mathis
BET santé : Medieco