Le parti architectural, deux niveaux en L, délimite au sud de vastes espaces extérieurs en contact direct avec la forêt. Organisés de part et d’autre d’une rue intérieure, les éléments du programme de ce collège 500 se succèdent selon une organisation simple et lisible. Les salles de classes au nord-est jouissent d’une lumière égale et douce ; les locaux communs et services au sud, sont en contact avec les espaces extérieurs. Le préau au débouché de la rue intérieure s’articule sur l’aile de la restauration. Une longue plaque, couverture haute de la rue intérieure, flotte sur une « forêt » de poteaux. Elément fédérateur du bâtiment il s’étire vers l’espace public du parvis d’entrée et se prolonge, ample, pour former le préau. Le restaurant, en double hauteur, est largement ouvert sur les espaces extérieurs et la forêt.

Un dispositif métallique filtre la clarté, à mi-chemin entre pare-soleil et pergola. Des glycines apportent une douce et rafraîchissante lumière. Un dispositif similaire accompagne la façade sud. Horizontal, il répond parfaitement à ce type d’exposition et cadre harmonieusement la vue sur la forêt. Au nord, trois blocs d’égale hauteur, prismes de verre posés sur un soubassement en béton, longent la promenade plantée en l’amplifiant de 10 mètres supplémentaires.

L’image d’une forêt de bouleaux est figée sur la surface dépolie des vitrages, artefact en confrontation avec les 100 bouleaux « vivants » plantés, lui faisant face. Les vitrages clairs sont librement composés selon le mode d’occupation de chaque classe offrant une grande variété de cadrage sur l’extérieur. Leur rythme trouble la lecture des niveaux, conférant à la façade un statut d’objet pictural. Trois maisons unifamiliales complètent le classique programme du collège. Totalement isolé de ce dernier elles se différencient par une construction « tout bois ». Digression sur le thème du cube et de la caisse, leur simplicité géométrique et constructive a permis une véritable générosité de surfaces et de volumes dans le coût imparti. Traitées comme un chantier indépendant elles ont été réalisées dans un délai très court. Les plantations autour des logements composées de végétation dense et haute, de type forestier permettent aux terrasses hautes d’en jouir pleinement.

Livraison : 1999
MOA : Conseil Général du Val-d’Oise, SEMAVO (maître d’ouvrage délégué)
Lieu : Mériel (95)
Coût des travaux : 7.3 M € HT
Surface SHON : 5 300 m²
Mission Ropa & Associés : Base MOP
BET TCE : BET Monceau
Economiste : P. Talbot
Acousticien : J.-P. LamoureuxPaysagiste : U. Kurz
Photographies : N. Borel