Reconstruction du Gymnase du Collège Marguerite Duras
Colombes (92)
Le projet s’inscrit dans la logique d’étagement déjà en œuvre dans les espaces récréatifs du collège et permet une transition douce entre le collège et le quartier. Enfoui aux 2/3, le bâtiment permet de dégager un horizon lointain. La volumétrie reste à l’échelle du quartier en préservant les qualités d’ensoleillement du secteur. La logique d’excavation du programme permet de créer des points de vue inattendus sur le quartier, le collège, le paysage urbain.
Un simple rectangle de béton flotte à 4 mètres au dessus du sol extérieur, surmonté d’un toit jardin de surface quasi égale. Seule émergence : le volume des classes relais assure une transition d’échelle bienvenue avec le petit bâtiment à R+2 en mitoyenneté Est.
Le tiers supérieur est vitré sur 4 côtés et baigne le gymnase d’une douce lumière. Les vues et transparences sont abondantes et jouent de reflets subtils. Béton brut et verre, lumière et bois clair, sol sportif rouge brique en rappel du plateau sportif extérieur. A la halle de sport principale, s’adjoint une salle de gymnastique à l’éclairage zénithal abondant. En superstructure 4 salles de cours destinées à de petits groupes d’élèves permettent une diversification de l’offre pédagogique dans l’établissement avec un accès et une vue apaisante sur le toit-paysage. Le bâtiment bénéficie par nature d’une très forte inertie en toutes saisons, et donc minimise ses consommations énergétiques de manière très significative.
A la logique d’impact minimum s’exprimant dans une architecture de relative disparition, répond un projet paysager ambitieux à l’échelle du site. Un épais biotope recouvre le toit du gymnase. Il est la réponse au souci permanent d’utiliser chaque toiture comme prétexte de recolonisation végétale des milieux urbains. Cet espace offert (hors programme), est accessible depuis les salles de classe et permet des ateliers pédagogiques en petits groupes pour suivre l’évolution des végétaux tout au long de l’année. C’est un sanctuaire de biodiversité en ville. Sur une épaisse couche de terre, euphorbes, graminées et végétations spontanées composent un paysage inattendu. Ils assurent aux insectes et oiseaux de passage un havre de tranquillité au cœur d’un contexte urbain très minéral. Un cadre en acier corten confère à l’ensemble, une identité de sculpture paysagère urbaine.
Cette mise en scène urbaine et paysagère vise à accompagner et à mettre en valeur l’ensemble bâti du collège dans un contexte dominé par l’habitat individuel.
Livraison : 2019
MOA : Conseil Départemental des Hauts-de-Seine
Lieu : Colombes
Coût des travaux : 5.5 M€ HT
Surface : 2 100 m²
Missions : Base MOP + OPC + Signalétique
BET TCE, HQE : Mizrahi
Paysagiste : Atelier Jours
Démarche environnementale : Démarche HQE